En France, quelques 85 000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme chaque année. Le décrochage scolaire est en effet un souci de taille, comment donc encourager et motiver ces jeunes à aller à l’école ?
Un collège à Paris n’a pas manqué d’idées, les responsables ont imaginé un nouveau type de sanction ! Au lieu des heures de colle, les élèves font du jardinage…
La sanction ou punition est une mesure disciplinaire assez courante à l’école, elle a pour but de pousser l’enfant à se remettre en question et à réfléchir à son acte. Dans son usage populaire, la punition est une sanction imposée à un comportement jugé inadapté.
Les spécialistes pensent qu’une sanction efficace doit avoir une valeur pédagogique autrement elle n’a pas lieu d’être.
Un collège qui mérite des applaudissements !
Depuis deux ans et demi, les responsables du collège Pierre Mendès-France du 20ième arrondissement de Paris ont pris l’initiative de remplacer les heures de colle par des heures de jardinage.
Cet établissement a consacré un espace vert d’une surface de 4 500m2, un potager, 200 arbres fruitiers et un poulailler, à ses élèves pour les occuper. Les plus turbulents se mettent au jardinage afin de réfléchir à leurs bêtises, les autres aussi d’ailleurs !
Les résultats de cette expérience sont excellents car les élèves reviennent au potager de leur plein gré, il y en a même qui sont tombés sous le charme de la terre et ont décidé d’en faire leur métier !
Selon l’un des initiateurs du projet, Simon Ronceray, l’idée est de montrer aux élèves qu’ils peuvent réaliser des choses de leurs mains et se rendre intéressants autrement que par la provocation. Il a même été remarqué que le décrochage scolaire est en baisse dans ce collège.
Une récente étude menée par l’école d’études supérieures de la santé publique et l’hôpital Brigham and Women de l’Université Harvard, a constaté qu’avoir un contact régulier avec les plantes, les animaux et l’environnement naturel peut améliorer la santé physique et bien-être mental des individus.
Voici les raisons pour lesquelles le jardinage est une bonne thérapie
1 – Le sol est un réel antidépresseur
Une étude de l’Université de Bristol et de l’University College London a examiné comment des souris exposées à des bactéries amicales, normalement présentes dans le sol, modifiaient leur comportement de manière similaire à celle produite par un antidépresseur.
Lorsque l’équipe a examiné de prèsle cerveau des souris, elle a découvert qu’un traitement avec la bactérie Mycobacterium vaccae activait un groupe de neurones qui produisent la sérotonine, une hormone qui régule l’humeur.
2 – Une activité de pleine conscience
Vous pensez que vous n’avez pas de temps pour la pleine conscience ? Mais savez-vous que des recherches ont montré que ce processus psychologique peut avoir un impact énorme sur votre niveau de stress, aidant à éviter l’anxiété, à réduire le risque de dépression, à augmenter la productivité et à soulager l’insomnie ? Hilda Burke, psychothérapeute, dit que le jardinage est une activité qui semble aider beaucoup de gens à entrer dans un état de transe.
Cela signifie que vous ne remarquez pas le temps passer, ne réfléchissez pas simultanément à d’autres choses, ne planifiez pas des choses ni revivez le passé. Le jardinage peut donc vous mettre dans cet état tout en vous aidant à être plus attentif et profiter du moment présent.
3 – Il stimule la santé du cerveau
Le jardinage exerce votre esprit aussi bien que votre corps. Il utilise un certain nombre de fonctions cérébrales notamment l’apprentissage, la résolution de problèmes et la prise de conscience sensorielle, tout en gardant l’esprit actif.
Plusieurs études ont montré les avantages des jardins thérapeutiques pour les patients atteints de démence et d’Alzheimer. Une étude, publiée dans Psychiatry Investigation, indique que les bénéfices de la thérapie horticole comprennent une réduction de la douleur, une amélioration de l’attention et une diminution du stress.
L’organisation caritative Thrive utilise le jardinage pour aider les personnes souffrant de divers problèmes de santé mentale, y compris les soldats souffrant de stress post-traumatique.
Ces recherches sur les patients atteints de démence à début précoce ont montré que, sur un an, la mémoire et la concentration des participants restaient inchangées, mais que l’humeur et la sociabilité s’amélioraient.
Avec tous les bienfaits que le jardinage peut apporter à la santé des petits et grands, il est grand temps que les établissements du monde entier prennent exemple sur le collège Pierre Mendès-France.
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